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Photo du rédacteurConstantin Severin

Fraude à Gallimard


Constantin Severin

écrivain, théoricien, peintre




Un auteur de Gallimard s’est approprié mon concept de post-littérature sans me citer



C’est avec étonnement et tristesse, que j’ai découvert que huit ans après le lancement de mon nouveau concept dans l’histoire de la culture, la post-littérature, un auteur français s’est approprié ma théorie dans un livre publié par la prestigieuse maison d’édition française Gallimard, sans me citer une seule fois. Le penseur français Richard Millet a publié en 2010 chez Gallimard à Paris le livre (essai ?) L’enfer du roman (Réflexions sur la postlittérature).


Cela fait 22 ans que j’ai écrit mon meilleur essai et le plus réussi, « Des études culturelles comparatives aux études post-littéraires. Gilles Deleuze et la pensée centre-européenne. Post-littérature. »


En 2002, il m’a fallu pas moins de huit mois pour lire toute la bibliographie nécessaire et me forger une vision personnelle sur ce sujet. L’idée m’est venue après avoir étudié, presque à la même période, les travaux de deux philosophes contemporains majeurs : l’Américain Michael Heim, connu comme le meilleur théoricien de la réalité virtuelle, et le Français Gilles Deleuze. Mais le catalyseur de la rédaction de cet ouvrage a été une invitation envoyée par Steven Totosy de Zepetnek, professeur de littérature comparée à l’université de Purdue (États-Unis) et professeur d’études sur les médias et la communication à l’université de Halle-Wittenberg (Allemagne), à participer aux séminaires qu’il a organisés sur les « études culturelles comparatives » lors de la conférence internationale « The Contemporaneousness of the Non-Contemporaneous », Research Institute for Austrian and International Literature and Cultural Studies (Institut de recherche sur la littérature et les études culturelles autrichiennes et internationales) en décembre 2002.


L’essai a été jugé très intéressant non seulement par Steven Totosy de Zepetnek, mais aussi par d’autres participants appartenant au monde académique international et a été publié en février 2003 par le prestigieux magazine TRANS, à Vienne, http://www.inst.at/trans/14Nr/severin14.htm


Après quelques années seulement, l’essai est devenu une source majeure non seulement pour le destin étonnant de Deleuze sur la scène culturelle contemporaine, mais surtout pour les artistes visuels et les penseurs intéressés par mon concept, la post-littérature, et son influence sur les nouvelles tendances dans les arts et la culture. C’est ainsi qu’Anna Powell, auteure d’un livre exceptionnel, Deleuze, Altered States and Film, Edinburgh University Press, 2007, a mentionné mon essai dans sa bibliographie.


Rapidement, il a également été publié par d’autres sources en ligne dédiées à la philosophie et aux arts actuels, comme le blog de la faculté de philosophie de l’université de Greenwich, en Grande-Bretagne, par la Saatchi Gallery, ou par le magazine littéraire roumain « Vatra ». http://deleuzeatgreenwich.blogspot.ro/2007/01/texts-on-deleuze-derrida-on-deleuze.html


Je me souviens que parmi les admirateurs enthousiastes de mes écrits, il y avait un philosophe américain majeur, Richard Rorty, qui m’a écrit, et une très jeune et talentueuse artiste visuelle américaine d’origine chinoise, Lily Yang, qui m’a dit que lorsqu’elle était étudiante à l’Université du Massachussets, à Boston, ses professeurs avaient inclus mon essai dans la bibliographie générale. Après quelques années, Lily Yang et Honglei Li ont formé une équipe artistique prospère, Lily&Honglei, qui a utilisé ma théorie sur la post-littérature comme source pour des expositions impressionnantes et originales, comme « Land of Illusion ».


Parmi les écrivains et les universitaires qui ont également utilisé mon essai sur la post-littérature comme source de référence, on trouve également deux jeunes chercheurs de l’Institut de philologie de l’Académie des sciences de la République de Moldavie, Viorica Ela Caraman et Elena Ungureanu, qui ont cité mes essais dans leurs livres. http://limbaromana.md/index.php?go=articole&n=46 ou le célèbre écrivain et enseignant roumain Felix Nicolau, ou le célèbre écrivain américain Madison Morrison, http://www.madisonmorrison.com/people/severin/de-la-studiile-culturale-comparative-la-studiile-post-literare.html


« Dans son expression littéraire et visuelle, mais surtout dans sa théorie clairvoyante de notre condition actuelle, Constantin Severin innove. Le concept de Post-Littérature, qu’il a articulé dans un article accessible sur http://www.inst.at/trans/14Nr/severin14.htm le révèle comme l’un des penseurs contemporains les plus originaux concernant la nature de l’activité créatrice et la transformation de soi qu’elle représente actuellement. Lisez l’article, puis cherchez sur le web ses peintures au symbolisme réducteur, qui sont sur le point de forger un nouveau vocabulaire post-moderne à partir du précédent moderniste et de la tradition nativiste. Alors que l’Europe occidentale décline, esthétiquement, moralement et politiquement, il se passe apparemment quelque chose en Europe de l’Est, et Severin en fait partie ».

Madison MORRISON


« En écoutant à la radio les commentaires fascinants d’Andrei Codrescu sur la National Public Radio, l’auditeur américain doit s’interroger : “D’où vient une telle voix, cette voix ironique, étrangement humoristique, pleine d’esprit, souple et perspicace ? Quelle vision du monde se cache derrière ce mode de pensée fraîchement poétique ?” La réponse à cette question est désormais définitive. La réponse se trouve dans l’essai de Constantin Severin : L’ère post-littéraire, le paradigme de Léonard ».

Michael HEIM


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Dans son livre cité (pp. 184-185) Richard Millet, écrit entre autre : « Si, d’entrée de jeu, en publiant mon premier livre, le nom même d’écrivain m’a gêné au point de me donner l’impression d’être un imposteur, ce n’était pas que j’en fusse indigne (indignes, nous le demeurons tous, afin de pouvoir poursuivre notre tâche), mais que je sentais que ce mot était entré, avec tant de noms de métiers, notamment celui de professeur, dans un processus de dévaluation dont je ne pouvais cependant prévoir qu’elle était la condition même de la postlittérature, face à laquelle il ne reste plus que le nom propre, son impersonnalité signifiante, laquelle s’accroît à mesure qu’on me lit et, plus souvent, qu’on me hait en refusant de me lire ».

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