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Photo du rédacteurLe Fantôme de la liberté

Le départ de Paul Garde, le gardien des mots





Le linguiste et professeur émérite de l’université de Provence, qui s’était engagé contre la purification ethnique lors de la désintégration yougoslave dans les années 90, a tiré sa révérence à l’âge de 94 ans fin juillet.


Auteur d'un nombre important de monographies, recueils d’articles et ouvrages de synthèses sur les langues, cultures et histoires des divers peuples de l’espace slave du sud et les Balkans, son livre Vie et mort de la Yougoslavie (Fayard, 1992) est considéré comme un ouvrage de référence.

Dans son livre Le discours balkanique. Des mots et des hommes (Fayard, 2004) il dit : "On parle beaucoup des Balkans, mais comment en parle-t-on ? Chacun des peuples de la péninsule a son propre discours, ses propres mots pour désigner les gens, les lieux et bien d'autres choses. Le discours sur les Balkans qu'on entend en Occident en est inspiré, il est donc cacophonique, il fourmille d'ambiguïtés, il favorise les partialités et les malentendus. Chacun, dans les débats sur ces pays, cherche à imposer son point de vue par le choix même des expressions qu'il emploie. Il importe donc de décrypter les mots, et derrière eux de retrouver les réalités."


RIP

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