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Pris au piège d'un univers sombre et amusant

Photo du rédacteur: Grégory Méra-GoldbergGrégory Méra-Goldberg

Les Anonymes avec Hadi Rassi, Neven Gospodnetić,

Jessica Morange, Patrick Bordes et Chantal Frich-Langlois au Laurette Théâtre










Quel bon moment, peut-être le meilleur de la journée de mon vendredi ! Les Anonymes est une pièce contemporaine tragi-comique à huis clos qui m’a transporté. Dès les premières minutes, j’ai été pris au piège d’un univers à la fois sombre et amusant, où les addictions et les pensées obsessionnelles prennent vie avec une dérision bien dosée.

Mes coups de cœur vont sans hésiter aux personnages de W et Z. Ces deux-là incarnent avec une belle justesse des figures à la fois drôles et décalés. Z est colérique. W hystérique. Tous touchants. Ils pourraient presque exister en dehors de la scène. 

L’incarnation des frères et sœurs des fraternités en 12 étapes – que je connais – est d’une authenticité saisissante. Chacun des personnages, avec ses obsessions, ses travers et ses fragilités, semble sorti tout droit d’une réunion de groupe. La mise en scène y est pour beaucoup : c’est comme si nous, spectateurs, faisions nous aussi partie de ce cercle d’âmes névrosés. Tout est si vivant que je me suis surpris à ressentir des échos à leurs dépendances presque dans ma propre chair.

Les Anonymes donnerait presque envie de devenir addict ou dépendant – ne serait-ce que pour ressentir l’intensité de ces moments si bien retranscrits et faire fraternité ou collectif.

Un grand bravo à l’équipe !


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par Nicolas Raljević

par Miloš Lazin

© 2018 THEATROOM

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