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Photo du rédacteurLe Fantôme de la liberté

Sacré Jean-Luc Nancy



Le penseur du corps, de la communauté et de l’ouverture Jean-Luc Nancy a tiré sa révérence lundi à 81 ans.


Auteur d’une œuvre philosophique caractérisée par l’abondance – plus de deux cents titres parus, dont une trentaine aux éditions Galilée, auxquelles il fut fidèle jusqu’au bout – et la grande variété des thèmes traités, de la littérature à la politique, en passant par l’histoire de la philosophie, la psychanalyse, l’art, la religion, la sexualité ou, récemment, la pandémie de Covid-19 (Un trop humain virus, Bayard, 2020), il avait également écrit quelques livres d’ordre plus personnel, comme L’Intrus (Galilée, 2010), qu’il consacra à la greffe du cœur qu’il venait de subir.


Professeur émérite de philosophie à l’université de Strasbourg, directeur de programme au Collège international de philosophie, il formait avec Jacques Derrida (1930-2004) et Philippe Lacoue-Labarthe (1940-2007) un trio amical marqué par une recherche commune de renouvellement de la pensée et de l’écriture philosophiques.

Jean-Luc Nancy propose ainsi sa redéfinition du "sacré" : "Ce qui est étranger à l’humain trop humain, le sens de l’incommensurable, le sens que nous sommes nous-mêmes incommensurables, irréductibles tant aux valeurs marchandes qu’aux droits et aux savoirs que nous entassons", relève ce grand lecteur de Pascal qui disait que "l'homme (dé)passe infiniment l'homme".


RIP

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